Le nombre de malades de cancer augmente
Faux et vrai. Chaque année en France entre 385 000 et 400 000 cas sont diagnostiqués. Des dépistages précoces comme pour les cancers touchant les enfants (voire obligatoires à partir d’un certain âge pour certains cancers : sein, prostate, etc.), des diagnostics plus précis grâce à l’amélioration du matériel technique, le vieillissement de la population, etc., sont quelques-unes des raisons de l’augmentation de ces chiffres ces dernières années. Mais la courbe tendrait à s’inverser ou tout du moins à se stabiliser. En effet depuis 2005, le nombre de personnes diagnostiquées a baissé de 1.3% chez les hommes et reste stable chez les femmes. Le nombre de décès a quant à lui, diminué de 1.5%/an pour les patients masculins et de 1% pour les femmes (nous vous conseillons de vous rendre sur le site de Institut Curie, pour en savoir plus sur les derniers chiffres). Au niveau de la population mondiale, la courbe est en pleine croissance. Plusieurs raisons à cela : le vieillissement de la population mondiale, l’obésité, la sédentarisation et le manque d’activités sportives, les problèmes de nutrition et le fait de ne pas manger équilibré, le tabagisme, la pollution, etc. D’après l’OMS (Organisation Mondiale de le Santé), la hausse des personnes atteintes d’un cancer devrait atteindre les 70% au cours des 20 prochaines années.
Seul les femmes sont touchées par le cancer du sein
Faux. Les hommes peuvent aussi être touchés par cette pathologie, même si leur seins sont moins développés que chez les femmes. Si les cas sont rares (moins de 1%), il ne reste pas moins possible pour un homme de développer un cancer mammaire.
Mettre du déodorant et porter un soutien-gorge favorisent le cancer du sein
Faux. Aucune preuve scientifique ne donne raison à cette affirmation. Une étude parue il y a quelques années avait démontré que l’exposition aux sels d’aluminium pouvait accroitre les risques de développer un cancer du sein chez les souris, dans des conditions expérimentales. Depuis de nombreuses études sérieuses ont été menées à ce sujet. Aucune n’a pu démontrer cet impact chez les humains.
Arrêter de fumer réduit les risques de souffrir d’un cancer
Vrai. Responsable de plus de 73 000 décès par an, le tabagisme est l’un des facteurs de risque les plus importants de développer un cancer. Cancer du poumon, de la gorge, de la langue, ORL, de la vessie, du pancréas, de l’estomac, du col de l’utérus, des ovaires et du sein peuvent trouver leur origine à cause du tabac. Facteur majeur, il est pourtant aussi le plus facilement évitable !
Le jeûne aide à lutter contre le cancer
Faux. Il n’y a aucune preuve scientifique de l’efficacité du jeûne ou bien de tout autre régime alimentaire spécifique (régime sans viande rouge, diète cétogène, etc.) censé aider à lutter contre le cancer. Les traitements contre le cancer, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, font souvent perdre beaucoup de poids aux patients. Une mauvaise alimentation ou un jeûne trop important risque au contraire de maintenir le corps dans un état d’affaiblissement. Suivre un régime alimentaire équilibré est le conseil donné par de nombreux spécialistes.
Le gras, le sucre et l’alcool favorisent les cancers
Vrai. Aux Etats-Unis par exemple de nombreux cancers de l’utérus sont liés à une mauvaise alimentation et à une obésité avérée. La sédentarisation des populations associée à une alimentation riche en gras et en sucre, augmentent le risque de développer un cancer. Selon une récente étude, 30 minutes de sport par jour permettraient de réduire de 50% les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer. En ce qui concerne l’alcool, une étude indique qu’un verre de vin par jour pourrait augmenter le risque de développer certains cancers de 9% à 168%. Actuellement, 11% des cancers chez les hommes et 4.5% chez les femmes, sont liés à la consommation régulière d’alcool.