le karaoké, de ses origines à aujourd'hui

Le terme « karaoké » vient de deux abréviations japonaises : « kara » signifie « vide » et « oke » signifie « orchestration ». Il désigne à la fois un divertissement musical individuel ou collectif et la machine qui permet de le pratiquer. Une ou plusieurs personnes se réunissent pour chanter avec un micro sur un fond orchestral préenregistré sur une cassette en suivant les paroles sur un écran suffisamment large. L’appareil leur permet d’obtenir simultanément une autre cassette mixée de leur voix et de l’instrumental.

Les appareils utilisés pour le karaoké sont :
• un micro karaoké avec enceinte intégrée ;
• un pré-ampli de mixage karaoké avec un micro;
• un amplificateur karaoké ;
• un ordinateur adapté avec des logiciels de karaoké ;
• une smart TV ;
• un lecteur CDG, VCD, DVD ou LaserDisc karaoké.

C’est le même principe que pour les sous-titres en audiovisuel. La plupart du temps, les fonds sonores jouent simplement l’accompagnement sans la mélodie.
Lors de soirées, l’animateur de karaoké est désigné comme un « Karaoke Jockey » (KJ) en anglais.

Comme souvent en matière d’invention, plusieurs inventeurs en revendiquent la paternité. Elle se situe entre les États-Unis et le Japon.
Dès les années 1920, le procédé du « bouncing ball » (balle animée en français) est utilisé au cinéma pour visualiser le rythme d’une chanson. Le spectateur chante avec un musicien jouant en direct ou sur une musique préenregistrée. Au Japon, le texte change de couleur, comme dans le karaoké actuel.
En 1950, Mitch Miller inaugure une série d’émissions « Sing Along with Mitch » où il chante avec des chœurs scouts. En 1962, Kisuro Takagi dépose la marque Karaoke. Le disquaire japonais invente une machine composée d’un magnétophone et d’un micro qui permet d’enregistrer des chansons sans la voix des interprètes.
En 1971, Daisuke Inoue crée le Juke-8, l’ancêtre du système de karaoké moderne. Le musicien de Kobé n’a jamais breveté sa machine, mais a obtenu le prix Ig Nobel, une parodie. En 1990, le karaoké débarque en France et trouve son public grâce à des jeux télévisés. Mais le soufflet retombe vite, car les gens adhèrent peu aux scènes ouvertes.
Depuis 2010, l’arrivée des « karaoke box » à la japonaise a permis de renouer avec le succès. Ces salles privatisées permettent de s’époumoner jusqu’au bout de la nuit, mais en toute intimité. Et cela change tout !

De nos jours, vous avez de multiples occasions de pratiquer le karaoké. Les bars, les restaurants et les discothèques ont redoré leurs blasons et organisent des soirées spécialisées karaoké. Par exemple, vous pouvez dîner avec les stars de votre adolescence durant la soirée « Dîne avec tes idoles des années 90 » dans un restaurant karaoké, avec karaoké et blind test. Plus nouveau, les salles de cinéma pleines à craquer proposent le ciné karaoké : l’Écran Pop présente des comédies musicales, comme « Lala Land » ou « Mama Mia ». Vous pouvez vivre votre film en immersion totale en suivant les paroles des chansons en anglais sur l’écran géant d’un grand cinéma parisien.
Mais, vous pouvez aussi vivre des soirées folles chez vous en compagnie de vos amis. Il existe même des sites et applications pour un karaoké à la maison qui vous permettent de faire des sessions karaoké à distance, chacun restant chez soi. Vous y trouverez de très larges catalogues musicaux proposant des milliers de titres et de nombreuses fonctionnalités. Pour vous y mettre, rendez-vous sur les sites internet de BAM Karaoké, de Karafun et de Starmaker. Par contre, pensez à isoler correctement votre appartement pour protéger vos voisins !