La signalisation en mer
Elle vise à faciliter la navigation pour éviter les récifs et les rochers à fleur d’eau et à jalonner les chenaux d’accès aux ports. Un chenal est un passage étroit qui permet la navigation entre des îles, des écueils ou des hauts-fonds. Elle se fait grâce à des établissements de signalisation maritime (ESM) posés sur des supports fixes ou flottants fabriqués par des entreprises spécialisées comme Mesemar. Actuellement, il existe environ 6 400 ESM en France métropolitaine et outre-mer. Le balisage représente l’ensemble des marques (repères) installées à proximité du littoral, en mer ou sur terre, et qui participent à la signalisation en mer. Ces dispositifs d’aide à la navigation sont visuels (actifs ou passifs), lumineux, sonores, radioélectriques (GPS, Racon, AIS...). Techniquement, ils sont supportés par des phares, des feux, des bouées, des tourelles, des perches, des amers et des espars. Les phares diffèrent des autres balises par la hauteur de leur tour et la très grande portée lumineuse de leur fanal, la nuit. Les ESM ont fait l’objet d’un vaste plan de modernisation. Aujourd’hui, les phares sont automatisés et leurs feux sont télécontrôlés. Certains phares en mer utilisent l’énergie éolienne. Les balises et les bouées fonctionnent à l’énergie solaire et sont équipées de LED pour réduire la consommation d’énergie et augmenter leur durabilité. Les flotteurs en matériaux composites les rendent plus légers et maniables.
Les règles de la signalisation maritime
Définies par l’Association internationale de la signification maritime (AISM), les règles établissent les formes et les couleurs des balises utilisées dans chaque partie du monde. Les marques latérales jalonnent le côté tribord (droite) ou le côté bâbord (gauche) de la route à suivre par le bateau ou bornent le chenal d’entrée de port. Les bouées tribord, coniques et vertes, indiquent le secteur qu’il faut laisser. Venant du large, il faut les laisser à bâbord, donc passer à tribord. Les bouées bâbord sont cylindriques et rouges. En venant du large, il faut les laisser à tribord, donc passer à bâbord. Les marques cardinales signalent un danger au large du littoral. Elles servent à se repérer en se référant aux points cardinaux. Elles indiquent la direction du secteur où il faut passer par rapport au danger. La balise cardinale Nord est noire avec une base jaune et ses cônes pointent vers le haut, direction nord. La balise cardinale Sud est jaune avec une base noire et ses cônes pointent vers le bas, direction sud. La balise cardinale Est est noire et jaune avec une base noire et ses cônes forment un losange, direction est. La balise cardinale Ouest est jaune et noire avec une base jaune et ses cônes forment un sablier, direction ouest. Les marques de danger isolé signalent un danger non perceptible, comme un rocher ou une épave. Elles sont noires avec une ou plusieurs bandes rouges et deux boules noires. Le bateau s’écarte en passant à droite ou à gauche. Les marques spéciales annoncent les zones à éviter, comme une zone militaire ou d’élevage… De toutes les formes, elles sont jaunes et portent une croix d’interdiction. Le bateau s’en écartera largement. Il existe aussi des marques d’eaux saines (rouge et blanc avec boule rouge) et des marques de plage (jaunes, sans feu ni voyant).